L’Enchanteur est un matcha de cérémonie issu de la première récolte dans la préfecture de Nagasaki. Situé au nord-est de l’île de Kyushu, les plantations de thé se trouvent dans les montagnes surplombant la baie d’Omura.

L’Enchanteur est un matcha issu du cultivar Yabukita, le plus populaire au Japon pour sa grande adaptabilité et sa résistance aux aléas liés au climat. Au goût, il est reconnaissable à ses notes herbacées et la sensation de fraîcheur qu’il procure.

Une sensation effectivement au rendez-vous dès l’ouverture de la boîte de l’Enchanteur : le nez est résolument végétal, floral aussi, et assurément frais.

Visuellement, la poudre est d’une couleur vert de mai plutôt intense, et d’une granulométrie fine.

Le rituel de préparation peut alors commencer : je réchauffe mon bol à matcha, et y plonge mon fouet en bambou, pour permettre aux brins de se détendre d’éviter de se briser durant le mélange. Je verse ensuite deux cuillères à matcha dans mon bol. Pour éviter les grumeaux, je prends soin d’utiliser un tamis pour délayer la poudre.

Il est préférable d’utiliser une eau de source faiblement minéralisée, pour ne pas altérer la texture ou les arômes du thé.

J’ajoute environ 70 ml d’eau à 70 degrés, et fouette le matcha en formant un mouvement en W, jusqu’à la formation d’une mousse homogène.

J’obtiens alors une mousse épaisse et crémeuse, couleur vert pomme.

Il est temps de goûter : je prends une gorgée de matcha et aspire rapidement.

L’Enchanteur offre des arômes végétaux intenses et francs. Le thé offre une astringence modérée, tempérée par la saveur umami parfaitement balancée du thé et l’onctuosité de la liqueur. Après cette explosion végétale, la finale bourgeonne délicatement, pour laisser éclore des notes florales, évoquant les fleurs des champs et le coquelicot.

L’Enchanteur est un matcha frais et bouqueté, dont la ligne végétale et florale évoque la brise printanière et l’innocence de la jeunesse. Plutôt fougueux, il s’adresse aux amateurs de saveurs plus toniques.